Troubles alimentaires non spécifiés
- Pauline Alvis
- 9 sept. 2024
- 3 min de lecture

Les troubles alimentaires non spécifiés désignent des comportements alimentaires problématiques qui provoquent une détresse significative ou des difficultés sociales et personnelles, sans pour autant répondre à l'ensemble des critères spécifiques des principaux troubles alimentaires comme l’anorexie, la boulimie ou l'hyperphagie.
Par exemple, une personne souffrant d’anorexie atypique peut présenter tous les signes classiques de l’anorexie mentale, sauf la perte de poids importante.
De même, des épisodes de boulimie ou d’hyperphagie peu fréquents ou de courte durée peuvent indiquer un trouble alimentaire.
Toutefois, lorsque les compulsions ou les comportements compensatoires se produisent moins d'une fois par semaine ou sont présents depuis moins de trois mois, ils sont classés parmi les troubles non spécifiés.
Un autre exemple est le trouble purgatif, où des méthodes de purge, telles que vomissements ou prise inappropriée de laxatifs, sont présentes sans qu'il y ait d'épisodes de suralimentation.
Le syndrome d'alimentation nocturne (night eating syndrome) fait également partie de cette catégorie.
Malgré l'absence de certains critères des principaux troubles, la détresse et les conséquences des troubles alimentaires non spécifiés nécessitent une aide et un soutient psychologique et émotionnel.
Les personnes vivant avec un trouble de l’alimentation non spécifié peuvent présenter des symptômes qui ne correspondent à aucun des diagnostics spécifiques, mais cela ne diminue en rien la gravité de leur état.
Ces troubles peuvent avoir des répercussions importantes sur la santé et méritent une attention particulière.
Les troubles alimentaires moins connus
Les compulsions alimentaires : Contrairement à l’hyperphagie boulimique, les compulsions alimentaires consistent à grignoter ou à manger au-delà de la satiété pour des raisons émotionnelles, et non par faim physiologique.
Les personnes qui en souffrent utilisent la nourriture pour se réconforter ou contrer des sentiments d’ennui ou de solitude, ce qui peut entraîner une prise de poids et une grande honte.
Bigorexie : Plus fréquente chez les hommes, surtout dans le milieu du culturisme, la bigorexie se traduit par une obsession compulsive pour l'exercice physique.
La personne se trouve jamais assez musclée, malgré une masse musculaire importante, et continue de s’entraîner excessivement, même lorsqu’elle est malade ou blessée.
Cela peut causer des blessures physiques et des difficultés sociales.
Trouble d’alimentation sélective ou d’évitement (TCARÉ) : Ce trouble implique une restriction alimentaire importante, sans que l’image corporelle soit altérée. Les personnes excluent des aliments en fonction de leur texture, couleur ou odeur, entraînant une sous-alimentation et une perte de poids ou un retard de croissance chez les enfants.
Orthorexie : L’orthorexie est une obsession pour une alimentation saine. La personne se concentre excessivement sur la qualité nutritionnelle de ce qu’elle mange, au détriment du plaisir alimentaire.
Cela peut conduire à des comportements alimentaires restrictifs et à un isolement social, les repas entre amis devenant difficiles à gérer en raison des restrictions alimentaires.
Trouble de rumination : Ce trouble se caractérise par la régurgitation fréquente d’aliments, sans cause médicale apparente.
L’individu mâche à nouveau la nourriture régurgitée, puis la recrache ou l’avale. Cela peut conduire à une malnutrition, malgré une quantité suffisante de nourriture ingérée.

Le rôle clé du coaching dans la guérison
Il est essentiel de comprendre que même si ces TCA non spécifié n’entrent pas dans les catégories diagnostiques les plus connues, ils peuvent avoir des effets dévastateurs sur la santé physique et mentale.
Pour ces troubles alimentaires non spécifié, souvent moins visibles mais tout aussi invalidants, le suivi émotionnel constitue un pilier indispensable pour retrouver l’équilibre et la sérénité.
Un accompagnement émotionnel via un coaching spécialisé permet d’apporter une écoute active, des outils concrets et une guidance adaptée pour gérer les émotions qui sous-tendent ces troubles.
En collaboration avec un coach, les individus peuvent apprendre à identifier les déclencheurs émotionnels de leurs comportements alimentaires, développer des stratégies pour y faire face, et, avec du temps et du soutien, reconstruire une relation plus saine avec l'alimentation et avec eux-mêmes.
Le coaching émotionnel favorise également la résilience et aide à restaurer la confiance en soi, un élément essentiel dans le processus de guérison.
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